Hôpital Privé de Bois Bernard
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Quelques Traitements pour l'épaule ...
Les informations de cette rubrique décrivent les principes des différents traitements possibles, quelques notions techniques...L'objectif est de vous donner certaines réponses d’ordre général,
mais ces informations ne peuvent en aucun cas remplacer celles personnalisées que votre chirurgien pourra vous délivrer lors d’une consultation.
Différents traitements sont possibles
Le traitement qui vous sera proposé tiendra compte de la gravité des lésions mais également de l’utilisation que vous faites de votre épaule comme dans votre pratique professionnelle, sportive ou de loisirs. Pour établir un diagnostic efficace votre chirurgien aura besoin d’une radiographie ainsi que d’une échographie ou d’un IRM pour évaluer l’état des tendons.
Le traitement médical
Dans un premier temps on peut lutter contre la douleur et l’inflammation par la prescription d’antalgiques et d’anti inflammatoires. Une rééducation appropriée aidera également à retrouver la souplesse de l’épaule et développer des compensations des autres muscles non atteints. Ces traitements médicaux peuvent parfois suffire à vous soulager durablement des phénomènes douloureux, néanmoins un tendon rompu ne peut pas cicatriser naturellement.
Le traitement chirurgical de l'épaule
Le premier temps opératoire consiste à libérer l’espace sous acromial, le second temps à réparer les tendons endommagés.
la réparation de coiffe des rotateurs est pratiquée sous arthroscopie en chirurgie ambulatoire.
Lorsque certaines ruptures ne peuvent pas être réparées soit qu’elles sont trop anciennes, trop larges ou trop rétractées, l’intervention chirurgicale de décompression sous arthroscopie, permet de soulager les phénomènes douloureux liés au conflit sous acromial.
Dans tous les cas une rééducation appropriée devra être menée avec sérieux et motivation pour obtenir le meilleur résultat possible à long terme.
Le traitement des tendinopathies non rompues est avant tout médical et rééducatif.
Il repose dans un premier temps sur la mise au repos de l’épaule, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, et les injections de corticoïdes dans les formes plus douloureuses.
Sur une épaule assouplie et indolore, un travail de rééquilibrage musculaire au profit des abaisseurs de l’épaule est secondairement mis en place.
La tendinopathie calcifiante de l’épaule se manifeste par des douleurs inflammatoires, souvent insomniantes et pouvant s’exacerber lorsque la calcification apparaît ou disparaît.
Le diagnostic radiologique est primordial, pour caractériser la situation et le type de calcification. La répétition de clichés radiologiques est utile dans le temps pour juger de l’évolution d’une calcification, voire de sa disparition spontanée.
C’est une affection bénigne et très fréquente, touchant surtout la femme dont l’âge se situe entre 30 et 50 ans.
Le premier traitement à proposer est un traitement médicamenteux comprenant des antalgiques et des anti-inflammatoires.
Une infiltration est souvent proposée.
Le traitement représentant le meilleur bénéfice risque est une ponction lavage réalisée sous anesthésie locale, guidée par échographie. La ponction lavage permet d’éliminer la calcification. Le symptôme douloureux disparaît en 3 à 4 semaines.
Toutefois, en fonction de la taille de la calcification, une intervention chirurgicale sous arthroscopie peut être nécessaire pour l’évacuer. Cette intervention nécessite une hospitalisation très courte, en ambulatoire.
L’ acromion est un rebord osseux en forme de voûte qui passe au dessus de la tête humérale et de la coiffe des rotateurs, on peut le sentir en passant la main sur le dessus de l’épaule. Lorsque des ostéophytes (becs osseux) s’y développent, l’acromion peut devenir agressif pour les tendons de la coiffe et provoquer une inflammation douloureuse : le conflit sous acromial.
L’intervention de décompression sous acromiale ou acromioplastie sous arthroscopie de l'épaule consiste à pratiquer deux petites incisions qui permettront d’introduire la fibre optique et les mini instruments de chirurgie dans l’articulation.
Tout d’abord, le chirurgien va observer l’état des lésions des tissus (muscles et tendons), du cartilage et la formation d’éventuelles ostéophytes (becs osseux), afin d’adapter très précisément son intervention aux lésions observées ; on parle de planification opératoire.
Dans le premier temps opératoire, on introduit un instrument appelé "shaver", c’est à dire une sorte de fraise motorisée pour effectuer la résection de la bourse sous acromiale, si le tendon du long biceps est inflammatoire ou pathologique (luxé, rompu), une libération du tendon sera réalisée (ténotomie).
Le second temps opératoire est celui de la résection osseuse, c’est à dire de "l’aplanissement" de l’acromion.
Lorsque la tête humérale se déboite et sort de la cavité de la glène, on dit que l’épaule "se luxe". Si la première luxation d’épaule intervient généralement de façon accidentelle, la répétition du phénomène peut entraîner d’importantes lésions osseuses et musculaires.
Le traitement de l’instabilité nécessite d’abord une rééducation spécifique, insistant sur le renforcement musculaire (en particulier des muscles rotateurs médiaux) et le travail proprioceptif (le travail de proprioception est basé sur la rééducation d’ajustement postural, de l’équilibre et du mouvement du corps dans l’espace. Il améliore les capacités d’anticipation de contraction musculaire).
En cas d’échec : récidive d’instabilité ou persistance de douleurs, votre chirurgien peut être amené à vous proposer une intervention chirurgicale.
Deux techniques existent :
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La butée coracoïdienne, qui consiste à positionner le processus coracoïde (partie de l’omoplate) sur le bord antérieur de la glène. C’est l’intervention la plus fiable, le risque de récidive est inférieur à 2%.
Après l’intervention, l’épaule sera immobilisée dans une attelle pendant 15 jours. Le protocole de rééducation post-opératoire débutera après sevrage de l’attelle.
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Le Bankart arthroscopique : intervention réalisée sous arthroscopie de l'épaule qui retend le plan ligamentaire lésé.
Lors du lancer, l’épaule se comporte comme une catapulte. En armer du bras, l’humérus constitue un axe de rotation sur lequel viennent s’enrouler les parties molles, tout particulièrement les ligaments et les muscles. Cette zone est le centre de la partie inférieure de la glène.
Les épaules considérées à risque sont celles qui présentent un déficit de rotation interne et/ou une malposition de l’omoplate (SICK scapula). Ce qui fait la gravité d’une pathologie de l’épaule chez un lanceur, c’est l’apparition de lésions intra-articulaires gléno-humérales.
Cette combinaison est particulièrement dangereuse pour le bourrelet postéro-supérieur, la partie inférieure et postérieure du supraspinatus et le complexe capsulaire antéro-inférieur. L’examen clinique doit être complet, s’intéressant aux pathologies éventuelles de la chaîne cinétique concernée lors du geste sportif. Un examen de la colonne vertébrale (lombaire) et des membres inférieurs recherchera une asymétrie de mobilité.
L’arthro-scanner ou l’arthro-IRM recherchent de lésions du bourrelet glénoïdien et de la coiffe des rotateurs.
La plus grande majorité des patients répond au traitement rééducatif associant un programme d’étirement capsulaire postéro-inférieur à une rééducation spécifique de repositionnement de la scapula.
Ici, il est essentiel d’analyser de façon extrêmement précise le geste sportif afin de rechercher un mouvement particulièrement vulnérant pour la coiffe des rotateurs. La reprogrammation du lancer est adaptée afin de limiter au maximum les micro traumatismes et les lésions d’hyperutilisation.
Le traitement chirurgical de l’épaule du lanceur ne peut se faire que sous arthroscopie. Il n’y a en effet aucun moyen chirurgical traditionnel d’atteindre et de réparer l’insertion glénoïdienne du long biceps avec suture par fil monté sur implant.
Les traitements médicaux
Dans un premier temps on peut lutter contre la douleur et l’inflammation de l’articulation par la prescription d’antalgiques et d’anti inflammatoires. Une rééducation appropriée aidera également à garder une épaule souple et à lutter contre les phénomènes douloureux.
Une infiltration d’anti-inflammatoires ou une viscosupplémentation peuvent vous être proposées par votre médecin traitant ou votre rhumatologue.
Ces traitements médicaux visent à vous soulager momentanément mais n’empêchent pas l’évolution de la maladie.
L’intervention chirurgicale
Elle consiste à remplacer les parties abîmées par des pièces prothétiques. Il existe deux sortes de prothèses d’épaule:
Permet de remplacer uniquement la tête humérale (hémi-arthroplastie) ou les 2 surfaces de la tête humérale et de la glène (prothèse totale d’épaule). Elle est constituée d’une part, d’une tête humérale métallique fixée par une tige ancrée à l’intérieur de l’os du bras (humérus), et d’autre part d’une cupule en polyéthylène fixée par des plots sur la surface articulaire de la glène de l’omoplate. Cette prothèse anatomique permet une bonne restitution des mobilités si les muscles et les tendons de la coiffe des rotateurs sont en bon état.
Lorsqu’il existe une rupture importante et irréparable de la coiffe des rotateurs associée à une arthrose de l’épaule, la mise en place d’une prothèse anatomique ne permet pas de récupérer la mobilité de l’articulation. En effet, lors de la tentative d’élévation du bras, la tête de l’humérus n’étant plus stabilisée par la coiffe des rotateurs, ne reste pas centrée face à la glène et ne peut plus tourner autour de centre de rotation pour permettre l’élévation du bras. On peut alors opter pour une prothèse totale inversée qui stabilise l’humérus en face de la glène en articulant une cupule humérale avec une sphère fixée sur l’omoplate.